PRINCIPES GÉNÉRAUX
La citoyenneté italienne est fondée sur le principe de l’ius sanguinis (droit du sang), selon lequel un enfant né d’un père italien ou d’une mère italienne est italien ; toutefois, il convient de noter que la mère transmet la citoyenneté à ses enfants uniquement à partir du 1er janvier 1948, en vertu d’un jugement spécifique de la Cour constitutionnelle.
Actuellement, la citoyenneté italienne est régie par la loi n° 91 du 5 février 1992, qui, contrairement à la loi précédente, accorde une plus grande importance à la volonté individuelle dans l’acquisition et la perte de la citoyenneté et reconnaît le droit à la possession simultanée de plusieurs citoyennetés, sous réserve des différentes dispositions prévues par des accords internationaux.
Le décret-loi du 28 mars 2025, n° 36, converti, avec modifications, en loi n° 74 du 23 mai 2025, entrée en vigueur le 24 mai 2025, a réformé la loi n° 91, dont le texte intégral mis à jour est disponible au lien suivant.
Une attention particulière est portée au nouvel article 3-bis :
Par dérogation aux articles 1, 2, 3, 14 et 20 de la présente loi, à l’article 5 de la loi du 21 avril 1983, n° 123, aux articles 1, 2, 7, 10, 12 et 19 de la loi du 13 juin 1912, n° 555, ainsi qu’aux articles 4, 5, 7, 8 et 9 du Code civil approuvé par décret royal du 25 juin 1865, n° 2358, est considéré comme n’ayant jamais acquis la citoyenneté italienne toute personne née à l’étranger, même avant l’entrée en vigueur du présent article, et détenant une autre nationalité, sauf dans les cas suivants :
- a) L’état de citoyen est reconnu, conformément à la réglementation en vigueur au 27 mars 2025, à la suite d’une demande complète déposée au consulat ou à la mairie compétente, au plus tard à 23h59 (heure de Rome) ce même jour ;
- a-bis) L’état de citoyen est reconnu selon les mêmes conditions que ci-dessus, mais sur la base d’un rendez-vous communiqué à l’intéressé par l’administration compétente avant 23h59 (heure de Rome) du 27 mars 2025 ;
- b) L’état de citoyen est établi judiciairement, sur la base d’une requête présentée avant 23h59 (heure de Rome) du 27 mars 2025 ;
- c) Un ascendant au premier ou au second degré détient, ou détenait au moment de son décès, uniquement la citoyenneté italienne ;
- d) Un parent ou un adoptant a résidé en Italie pendant au moins deux années consécutives après l’acquisition de la citoyenneté italienne, et avant la naissance ou l’adoption de l’enfant.
Selon la nouvelle loi n° 91 de 1992, est considéré comme citoyen italien iure sanguinis (par filiation) :
- Le demandeur né en Italie à n’importe quelle date ;
- Le demandeur qui possède uniquement la citoyenneté italienne, c’est-à-dire qu’il ne possède ni ne peut obtenir une autre nationalité ;
- Le demandeur qui relève de l’un des cas énumérés aux lettres a), a-bis), b), c) et d) de l’article 3-bis.
Précisions importantes selon la nouvelle loi :
Seules les demandes présentées avant le 27 mars 2025 à 23h59 (heure italienne), accompagnées de la documentation requise, suivent l’ancienne législation.
Par « présentées », on entend :
- Déposées au guichet du consulat avant la date et l’heure indiquées ci-dessus ;
- Envoyées par courrier avec un suivi horodaté antérieur à l’échéance ;
- Envoyées par courrier sans suivi mais reçues par le consulat avant l’échéance ;
- Reçues via la plateforme Fast-It avant l’échéance.
Les demandes accompagnées de la documentation requise, déposées le jour d’un rendez-vous communiqué à l’intéressé par l’administration compétente avant le 27 mars 2025 à 23h59, suivent aussi l’ancienne législation.
Le « rendez-vous communiqué » désigne une confirmation envoyée par e-mail depuis la plateforme Prenot@mi ou l’adresse institutionnelle du consulat.
Dans tous les autres cas, la nouvelle législation s’applique.
Les tarifs consulaires applicables sont disponibles sur cette page.
Documentation à fournir, selon la Circulaire K.28.1 du 8 avril 1991 du Ministère de l’Intérieur :
- Extrait de l’acte de naissance de l’ancêtre italien émis par la commune italienne où il est né ;
- Actes de naissance de tous les descendants directs, accompagnés de leur traduction officielle en italien ;
- Acte de mariage de l’ancêtre italien, avec traduction officielle si établi à l’étranger ;
- Actes de mariage des descendants, y compris celui des parents du demandeur, avec traduction si nécessaire ;
- Certificat délivré par les autorités du pays d’émigration, prouvant que l’ancêtre italien n’a pas acquis la nationalité étrangère avant la naissance de son enfant ;
- Certificat consulaire italien attestant que ni les ascendants directs ni le demandeur n’ont jamais renoncé à la citoyenneté italienne ;
- Certificat de résidence.
Selon la nouvelle législation, il faut aussi fournir :
- Pour prouver la possession exclusive de la citoyenneté italienne : certificats négatifs, attestations de renonciation, certificats d’absence sur les listes électorales, etc. ;
- Pour prouver une résidence légale en Italie pendant deux années consécutives ;
- Certificat historique de citoyenneté.
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En utilisant les liens à droite, vous pouvez accéder à des informations sur d’autres méthodes spécifiques d’acquisition de la nationalité italienne :
- Citoyenneté par mariage ou union civile
- Citoyenneté par reconnaissance
- Acquisition de la citoyenneté pour les enfants mineurs vivant avec un parent non-citoyen à leur naissance
- Acquisition de la citoyenneté par « bénéfice de la loi » (enfants mineurs nés à l’étranger)
- Réacquisition de la citoyenneté
- Reconnaissance en vertu de lois spéciales
- Certificat de non-renonciation